Dotation de l’administration publique en moyens roulants : les chefs d’établissements scolaires demeurent des éternels piétons

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Lors de la prise du pouvoir par le Comité pour la Transition et la restauration des institutions (CTRI), le 30 août 2023 avec à sa tête le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, au lendemain du “coup de libération”, plusieurs véhicules avaient été réquisitionnés dans des parkings d’un certain nombre de barons du régime Ali Bongo-PDG, et remis au Gouvernement pour une répartition équitable entre les nécessiteux de l’administration publique. Plusieurs mois après, les chefs d’établissements scolaires sont toujours dans leur position d’antan. Notamment piétons, car n’ayant pas été pris en compte.

Visiblement laissés pour contre depuis plusieurs années, en matière de dotations en moyens roulants de service, les chefs d’établissements scolaires, dont les proviseurs des lycées, des principaux des collèges et même les Directeurs d’écoles primaires et pre-primaires exécutent toujours leurs missions de service hors de leurs circonscriptions scolaires en empruntant des moyens de transport de fortune, au même titre que leurs apprenants.

Selon le résultat d’une investigation de notre rédaction, il ressort que depuis l’arrivée au pouvoir de l’ancien président de la République, Ali Bongo Ondimba en 2009, presque aucun établissement scolaire n’aurait bénéficié d’un véhicule de service offert par l’État, comme ce fût le cas sous l’ère du feu Président Omar Bongo Ondimba jusqu’en 2028.

Malheureusement pour ces responsables d’établissements, il semblerait que, même les nouvelles autorités ayants actuellement la charge du pays n’auraient pas pris en compte leurs besoins en moyens roulants et donc, aucun espoir pour eux pour le moment. Surtout quand on pense que pour ceux de l’intérieur du pays, dans les localités enclavées telles qu’Iboundji, Mekambo, Mbigou, Boumango, Malinga, Medouneu, entre autres, la situation est beaucoup plus complexe, car ne pouvant facilement rallier leurs capitales provinciales, voir même Libreville, en cas d’urgence.

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Pire encore, quand on sait que dans la plupart de ces localités de l’intérieur du pays précitées, il manquerait soit des structures de santés adaptées aux standards de l’heure, soit des consommables médicaux ou même d’ambulance. En cas donc d’une urgence médicale d’un administratif scolaire ou du personnel enseignant, le pire pourrait être enregistré pendant qu’on cherche une occasion de fortune pour rallier le centre hospitalier provincial. 

Effectivement, en tant que chef d’établissement, nous pensons que lorsqu’on parle de restauration, celà devrait aussi toucher véritablement le monde de l’éducation. Si les autorités décident de doter l’administration publique du matériel roulant, alors nous le méritons également au même titre que les autres responsables administratifs d’autres administrations. Car, l’Education ne devrait pas être le parent pauvre de l’État”, nous a confié un responsable administratif de l’intérieur du pays que nous avons interrogé à ce sujet.

Rappelons à toutes fins utiles que, l’an dernier, une enseignante affectée dans l’une des localités enclavées de la province de l’Ogooué-Lolo avait malheureusement perdu sa fillette dans des conditions très déplorables à cause d’une morsure de serpent par manque d’occasion rapide pour se rendre à Koula-moutou. Or, avec un véhicule de service pour le lycée, la situation aurait pu être gérée différemment.

Vivement que le ministre de l’Éducation nationale et de la formation civique porte ce plaidoyer auprès des plus hautes autorités afin qu’un regard attentif y soit jeté.

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