Difficultés de diffusion du match Gabon-Cote d’ivoire : qui porterait la responsabilité ?

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Le match Gabon – Côte d’Ivoire, disputé le 9 septembre dernier dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, a tourné au cauchemar pour les téléspectateurs de Gabon-1ère. Alors que l’événement sportif devrait fédérer des milliers de passionnés derrière leurs écrans, un black-out total est survenu sur la chaîne nationale Gabon 1ère, plongeant le public dans la frustration et déclenchant une vague d’indignation sur les réseaux sociaux. Certains spectateurs, ulcérés, ont même annoncé vouloir porter plainte contre Gabon Télévision. Mais à qui incombe réellement la responsabilité de ce malheureux incident technique ?

Gabon Télévision pour l’uns et Télédiffusion du Gabon (TDG) pour les autres, mais sur qui devrait-on tirer? En y regardant de plus près, il s’avère que la responsabilité ne relèverait pas uniquement de la chaîne publique. Car, selon le décret de création de Télédiffusion du Gabon (TDG), cet établissement public placé sous la tutelle du ministère de la Communication est officiellement chargé de la transmission et de la diffusion des programmes de radio et de télévision sur tout le territoire national. Une précision qui, mise en avant par le ministre Paul-Marie Gondjout et les responsables de Gabon Télévision, tend à dédouaner partiellement la chaîne de ses obligations et responsabilités techniques lors de cette coupure.

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Cependant, au-delà du jeu de responsabilités entre Gabon Télévision et TDG, cet incident soulève une question plus large et profonde, celle notamment de la qualité du service public audiovisuel au Gabon. Car, en réalité, ce black-out télévisé semble n’avoir fait que raviver les critiques persistantes des téléspectateurs sur la chaîne nationale, accusée de diffuser des images de piètre qualité, proches de celles des échographies, et des programmes jugés peu attractifs.

Alors, si les autorités veulent redorer l’image de l’audiovisuel public, il ne suffira pas de pointer du doigt l’un ou l’autre de ces établissements. Il faudrait plutôt engager des réformes de fond et adopter une véritable stratégie pédagogique pour rendre accessibles au public toutes ces réformes. Celà pourrait contribuer efficacement à rétablir la confiance entre les différentes parties, et de répondre enfin aux attentes des citoyens.

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