Taxi Gab : un an après, un succès terni par des exclusions
Un an après son lancement, le programme Taxi Gab présente un bilan contrasté. Si le directeur général, Curt Fouty Obeye, se félicite d’un taux de conformité « très encourageant » avec près de 90 % des bénéficiaires à jour de leurs obligations, il a également annoncé l’exclusion de 19 promoteurs pour non-respect des règles. Ces derniers sont sanctionnés pour défaut de paiement, négligence dans l’entretien des véhicules ou comportements jugés préjudiciables à l’image du projet.
Cette décision, selon la direction, n’a rien d’un simple coup de semonce, elle vise à préserver la viabilité économique du programme. Les retards de paiement et les manquements répétés alourdissent les charges de maintenance et fragilisent la rentabilité de Taxi Gab, conçu pour professionnaliser et moderniser le transport urbain. En rappel, les deux premières phases avaient permis à plus de 1 000 chauffeurs d’intégrer cette initiative nationale.
Mais derrière le ton rassurant des chiffres, le succès du programme reste fragile. Le taux élevé de conformité ne saurait occulter les défis structurels du secteur, gestion, discipline et suivi des bénéficiaires. Taxi Gab, symbole d’un transport gabonais plus organisé, doit désormais trouver le juste équilibre entre accompagnement social et rigueur de gestion, faute de quoi son modèle risque de s’essouffler avant d’avoir véritablement pris la route.