Réinsertion au Gabon : la seconde peine des anciens détenus

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Reprendre le fil d’une vie normale après un passage en prison reste un véritable parcours du combattant au Gabon. Rejet social, absence d’accompagnement et manque d’opportunités dressent un mur quasi infranchissable pour les anciens détenus. Pourtant, leur réinsertion n’est pas seulement un enjeu humain, mais aussi une question de sécurité publique, offrir une seconde chance, c’est prévenir la récidive et renforcer la cohésion nationale.

Face à cette urgence sociale, plusieurs pistes s’imposent : la création de centres de réinsertion socio-professionnelle, des partenariats entre l’État, les entreprises et les ONG, ainsi que la mise en place de programmes de formation en prison. L’idée est claire, préparer la sortie avant la libération, puis accompagner après, à travers des aides à l’emploi, un suivi psychologique et un appui à l’auto-entrepreneuriat. Des campagnes nationales de sensibilisation pourraient également aider à briser les préjugés.

Mais sans une volonté politique forte, ces bonnes intentions risquent de rester lettre morte. Le risque est grand de voir la récidive s’envoler, l’exclusion se creuser et l’insécurité s’aggraver. Une société qui refuse de tendre la main à ses anciens détenus se condamne à tourner en rond. Au Gabon, il ne s’agit plus seulement de punir, mais d’apprendre à reconstruire.

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