Dix ans après l’échec d’un partenariat initial avec le géant sud-coréen SK Energy, le Gabon relance le projet stratégique de construction d’une nouvelle raffinerie à Port-Gentil. Un revirement majeur s’opère dans la stratégie énergétique du pays, qui mise désormais sur l’expertise chinoise pour concrétiser cette ambition industrielle vitale. Ce choix marque un tournant, soulignant la quête de Libreville pour sécuriser ses infrastructures pétrolières et diversifier ses alliances économiques.
Ce projet, qui avait sombré dans les limbes après la dissolution de l’accord avec SK Energy, refait surface dans un contexte de forte volonté gabonaise de transformer localement sa production d’hydrocarbures. En se tournant vers la Chine, le Gabon espère bénéficier d’un engagement plus rapide et d’une capacité de réalisation à la hauteur des enjeux. La construction d’une nouvelle raffinerie est perçue comme un levier essentiel pour augmenter l’autosuffisance du pays en produits raffinés et, à terme, se positionner comme un acteur clé sur le marché régional.
L’expertise chinoise, notamment celle de la China Road and Bridge Corporation (CRBC) selon des sources récentes, est donc appelée à bâtir l’avenir de la transformation pétrolière gabonaise. Ce nouvel alignement stratégique témoigne de l’attractivité croissante du marché africain pour les investissements chinois et pourrait redéfinir l’équilibre géopolitique des infrastructures énergétiques en Afrique centrale. Le succès de cette nouvelle alliance sera scruté de près par les observateurs économiques.
