Franceville : « Pas d’eau, pas de vote », le cri de colère des habitants du quartier La Paix

Dans le 2e arrondissement de Franceville, quartier La Paix, la colère monte. Dans une vidéo devenue virale, une maman, visiblement à bout de forces, interpelle directement le président de la République. Malgré la présence de compteurs d’eau installés par la SEEG, les robinets restent désespérément secs. « Nous sommes fatigués. Pas d’eau, pas de vote », lance-t-elle, traduisant le ras-le-bol des habitants confrontés à une pénurie qui dure depuis trop longtemps.

La situation n’est pas isolée. Au quartier La Paix à Franceville comme dans plusieurs quartiers de la capitale Libreville, les populations vivent au rythme des coupures d’eau, alors même que les factures continuent d’être prélevées. Un paradoxe insupportable pour des familles contraintes d’acheter de l’eau à prix fort ou de se débrouiller avec des moyens de fortune. Cette fracture entre les discours officiels et la réalité quotidienne alimente frustrations et menaces de boycott électoral, signe d’une rupture grandissante entre gouvernés et gouvernants.

Si le message est frontal, il traduit surtout un désespoir profond. En effet, les habitants ne réclament pas des promesses mais des solutions concrètes. À l’heure où l’État vante ses projets de développement, comment justifier que des quartiers entiers d’une capitale provinciale comme Franceville manquent encore d’un bien aussi vital que l’eau potable ?

Car, derrière ce cri de détresse se cache une vérité gênante. sans une volonté politique ferme et une gestion rigoureuse des services publics, la confiance des citoyens risque de s’assécher, au même titre que leurs robinets.