Le danseur gabono-équato-guinéen Kenan Nsue a récemment brillé à l’Afrojam Dance Camp de Bangkok, considéré comme le plus grand rendez-vous de danse afro en Asie. Devant une salle comble réunissant des passionnés venus des quatre coins du monde, l’artiste a su imposer l’énergie et les sonorités du Gabon, notamment à travers la Ntcham, danse urbaine devenue emblématique dans notre pays.
Au-delà de la performance artistique, cette apparition démontre la capacité des danseurs gabonais à s’imposer sur les scènes internationales. En portant haut les couleurs de la culture locale, Kenan Nsue confirme l’universalité des rythmes africains et leur pouvoir de fédérer les publics bien au-delà de nos frontières.
Pourtant, un paradoxe persiste. Alors que les artistes gabonais se battent pour faire connaître nos danses au-delà de l’Afrique, la reconnaissance nationale reste en deçà de leurs mérites. Faute de soutien institutionnel et de valorisation réelle, ces talents continuent de chercher ailleurs l’écho qu’ils devraient trouver chez eux. Une question qui interpelle sur la place accordée aux acteurs culturels dans les politiques publiques gabonaises.
