Lancée en grande pompe, la distribution des 10 000 ordinateurs portables aux étudiants gabonais devait marquer un tournant dans la lutte contre la fracture numérique. Les 5 000 premiers bénéficiaires, issus des universités et grandes écoles, ont effectivement reçu leurs appareils, suscitant l’espoir d’un rattrapage technologique pour la jeunesse. L’initiative, portée comme un symbole d’équité et de modernité, semblait au départ faire l’unanimité.
Mais derrière les sourires et les discours officiels, plusieurs voix s’élèvent déjà pour dénoncer des irrégularités. En effet, les bénéficiaires, dont le web-humoriste Ter Car ou encore Antala le Bachelor international et bien d’autres, affirment que leurs ordinateurs auraient été détournés. En déplacement au moment de la remise, ils découvrent que leurs noms figurent bien sur les listes officielles, mais que leurs appareils auraient mystérieusement disparu. Une situation qui alimente un sentiment de frustration et de trahison dans l’opinion publique.
Si les organisateurs ne réagissent pas rapidement pour clarifier la gestion de cette opération, le projet risque de perdre toute sa crédibilité. Ce qui devait être une avancée majeure pour l’éducation numérique pourrait alors se transformer en un nouveau scandale de gestion opaque. À défaut de transparence, les belles promesses risquent de s’éteindre derrière l’écran noir d’une énième désillusion.
